
Kinshasa, RDC (ADV) – Les États-Unis d’Amérique ont une fois de plus, sanctionné vendredi 22 février 2019, plusieurs personnalités congolaises.
D’après un communiqué rendu public par le Département d’État, les États-Unis disent soutenir le peuple de la République démocratique du Congo (RDC) à la suite du transfert historique du pouvoir au pays.
“Les élections reflètent le désir de la population de la RDC de changement et d’institutions gouvernementales responsables. Cependant, la conduite et la transparence du processus électoral suscitent des préoccupations légitimes”, indique le communiqué.
C’est ainsi que le secrétaire d’État désigne publiquement, en raison de leur implication dans une corruption importante liée au processus électoral, les personnes suivantes :
1. Corneille Nangaa : Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ;
2. Norbert Basengezi Katintima : Vice-président de la CENI ;
3. Marcellin Mukolo Basengezi : Conseiller du président de la CENI ;
4. Aubin Minaku Ndjalandjoko : Ancien président de l’Assemblée nationale de la RDC ;
5. Benoit Lwamba Bindu : Président de la Cour constitutionnelle de la RDC.
Cette désignation publique est faite en vertu de l’instruction 7031 (c) de la loi de 2019 portante ouverture de crédits pour le Département d’ État, Opérations étrangères et programmes connexes (Div. F, PL 116-6-).
La section 7031 (c) prévoit que, dans les cas où le secrétaire d’État dispose d’informations crédibles indiquant que des fonctionnaires de gouvernements étrangers ont été impliqués dans une corruption grave ou une violation flagrante des droits de l’Homme, ces personnes et les membres de leur famille immédiate ne peuvent entrer dans le pays.
Le secrétaire d’État impose également des restrictions de visas aux fonctionnaires électoraux, ainsi qu’aux responsables militaires et gouvernementaux soupçonnés d’être responsables, complices ou auteurs de violations des droits humains ou d’atteintes au processus démocratique en RDC.
“Ces personnes se sont enrichies par la corruption ou ont dirigé ou supervisé des actes de violence à l’encontre de personnes qui exercent leur droit de réunion pacifique et leur liberté d’expression. Ils agissaient en toute impunité aux dépens du peuple congolais et faisaient preuve d’un mépris flagrant pour les principes démocratiques et les droits de l’Homme”, affirme le Département d’État américain.
Le département d’État souligne en outre, que les actions annoncées vendredi dernier, sont spécifiques à certains responsables et non au peuple congolais ou au gouvernement nouvellement élu.
“Cette décision reflète l’engagement du Département d’État à travailler avec le nouveau gouvernement de la RDC pour concrétiser l’engagement qu’il a pris de mettre fin à la corruption et de renforcer la démocratie et la responsabilité, ainsi que le respect des droits de l’Homme”, conclut le communiqué.
© Bur-csa – N.W / De notre correspondant régional Jephté Kitsita – African Daily Voice (ADV) – Retrouvez-nous sur Twitter : @ADVinfo_fr