Pourquoi le Soudan n’est pas ce que l’on croit ? (Reportage)

Vue de la capitale soudaine Khartoum. Photo : The New Times

Khartoum, Soudan (ADV) – Un peu comme à l’image de la Lybie de l’ancien guide libyen Mouammar Kadhafi, le Soudan, est de tout temps, considéré, par les officines occidentales, comme un pays dirigé d’une main de fer par un dictateur, voire un génocidaire…complètement insoucieux du respect des droits de l’homme éternellement brandi par une communauté internationale autoproclamée.

Mais au-delà de la personne qui dirige le pays, c’est l’image même qu’on renvoie du Soudan qui peut immédiatement prêter à confusion, lorsqu’on foule pour la première fois le sol soudanais et particulièrement la ville de Khartoum.

Une fois, ici à Khartoum, le doute est automatiquement et inéluctablement installé dans l’esprit de quiconque, quant à ce qu’on perçoit souvent de l’extérieur ; et qu’on veut, à dessein, présenter à la face du monde. Un pays dévasté, en proie à des interminables protestations où les populations n’ont pas la moindre possibilité de mettre le nez dehors…Une image alors exacerbée depuis plusieurs années déjà, mais surtout depuis l’embargo décrété en 1995 par les puissances occidentales…ce fameux embargo ou encore ces sanctions qu’on impose(ent) si souvent et pour diverses raisons aux pays tels que la Lybie, la République centrafricaine, le Zimbabwe…et très souvent aux pays pétroliers d’Afrique et du Moyen-Orient.

 

 

En effet, malgré les différents problèmes internes que connais le Soudan ces dernières années et plus particulièrement ces dernières jours, une situation que reconnait, bien sûr, le gouvernement et à laquelle il entend remédier…, voici la ville de Khartoum le 27 janvier 2019, les commerces sont ouverts, les personnes vaguent tranquillement à leurs occupations, les grands et imposants bâtiments de la ville respirent le calme…Ici à l’hôtel Corynthia, un chef d’œuvre architectural construit en verre et en acier, avec l’appui de l’ancien guide libyen, Mouammar Kadhafi, les visiteurs se disent surpris par le côté paisible de la ville.

À quelques kilomètres de là, le Nil bleu, un endroit magnifique où soudanais, touristiques et visiteurs se retrouvent en toute inquiétude pour respirer l’air pure du bord du bord de mer, un fleuve cher au soudanais.

En parcourant la ville, le long des avenues et des boulevards, on rencontre des personnes fières de leurs pays, mais qui n’hésitent pas également à soulever le mal-être d’une certaine couche sociale qui s’impose désormais comme la priorité du gouvernement.

Mais au milieu de ce gigantesque développement infrastructurel et économique, l’on se demande bien d’où vient le mal, d’où viennent les campagnes de déstabilisation et de dénigrement contre ce pays.

Pour tenter de répondre à cette préoccupation, il faut tout de suite savoir que le Soudan n’a cessé de mener des politiques qui dérangent certaines puissances occidentales.

Ce pays n’a pas cessé de condamner avec la dernière énergie les interventions occidentales dans les pays musulmans, de l’Afghanistan à l’Irak, en passant par la Libye.

Malgré les sanctions économiques, le Soudan continue toutefois son développement et n’infléchis pas dans ses positions. Les autorités ne nient pas les difficultés économiques causées par l’embargo, mais sont toutefois rassurées par les soutiens infaillibles et indéfectibles de leurs vrais alliés.

© Bur-csa – A.H – N.A / De notre correspondante régionale Vanessa Ngadi Kwa – African Daily Voice (ADV) – Retrouvez-nous sur Twitter : @ADVinfo_fr